top of page

Autrefois recouverts d'une riche forêt sèche de type tropophile, les hauts-plateaux de la région d'Analamanga au centre de Madagascar témoignent de la violence de la déforestation sur l'Île Rouge. Ils ont été surexploités et dévastés par des feux de forêts durant les siècles passés. La soudaine disparition des arbres a engendré une rupture du cycle hydrique dans la région, conduisant actuellement à une désertification du sol et à un assèchement climatique.

 

L'essentiel de la couverture végétale ayant disparu, le sol se voit fragilisé ; très pauvre en humus et auparavant dépendant de son réseau mycorhizien, il ne parvient plus à absorber l'eau des pluies dont les gouttes se contentent de ruisseler en contrebas pour former des rivières d'eau rouge. La terre latéritique dénudée cède alors à l'érosion, probable conséquence de l'altération de la roche-mère qui avait échappé à la dernière glaciation. Ainsi le sol se déchire dans des éboulis en formant les « Lavaka », des excavations du sol qui parsèment ce paysage lunaire où toute forme de vie semble avoir perdu sa place.

 

Parallèlement à la disparition des forêts des haut-plateaux, la colonisation a opéré une rupture dans les générations. La pression coloniale a effacé une partie de l'histoire socio-culturelle des Malgaches. À tel point que les nouvelles générations des hauts-plateaux ne sont même plus au courant qu'elles vivent dans une région autrefois recouverte par la forêt.

 

Sera

CHF0.00Prix
  • Tirage photographique, édition limitée à 6 exemplaires, livré avec descriptif signé, numéroté et daté. Disponible au format A4, A3, A2. Pour d'autres formats, merci de bien vouloir m'écrire directement.

  • Facebook Dimitri Känel
  • Flickr Dimitri Känel
  • LinkedIn Dimitri Känel
  • Instagram Dimitri Känel
bottom of page